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les bienfaits de l'ennui pour la santé mentale, la productivité et la créativité

La meilleure des thérapies : l’ennui

Les bienfaits de l’errance mentale sur le bien-être, la créativité et même… la productivité

Comme le rappelle Bruno Patino, « Avec l'écran permanent, nous avons tous ressenti la société de la fatigue ». Comme les trois quarts des Français qui s’estiment désormais dépendants de leurs smartphones, vous être trop occupés à vérifier vos notifications pour ralentir ?

Si vous êtes débordé, vous n'êtes pas seul. Même avant la pandémie, 60 % des Américains déclaraient se sentir trop occupés pour profiter de la vie, selon un rapport du Pew Research Center, et 52 % qu'ils faisaient la plupart du temps au moins deux choses à la fois.

l'usage permanent des téléphones augmente notre charge mentale et notre stress, tandis que laisser vagabonder nos pensées peut nous apaiser

L’errance mentale ou l’art injustement décrié de ne rien faire

Pour certains thérapeutes, l'antidote est gratuit et accessible à tous : réservez du temps pour laisser votre esprit vagabonder. C’est ce qu’on appelle l’errance mentale. « L'errance mentale est l'inverse de l'activité cognitive habituelle, selon Cyril Couffe, docteur en psychologie cognitive et neuropsychologue. L'idée est bien de stopper une activité contrainte de concentration, et d'accepter de « lâcher la bride ».

Les bienfaits de l’errance mentale

Ennui et créativité

L’errance mentale serait à la fois bénéfique pour la créativité… et la productivité. Elle permet en effet, tout comme le sommeil, de faciliter l’apprentissage et peut jouer un rôle important dans la résolution de problèmes. Selon Erik Dane, professeur à l'Université de Washington à St. Louis, « le monde qui nous entoure est rempli d'indices, d'opportunités et de possibilités », mais nous ne pouvons en tirer parti que « si nous sommes capables de nous libérer de l'emprise du pilote automatique ».

En effet, comme l’explique Moshe Bar, professeur de neurosciences à l'Université Bar-Ilan de Tel-Aviv, lorsqu'on laisse son esprit vagabonder, les scénarios qui se forment dans notre esprit sont enregistrés par notre cerveau de la même manière que les informations réelles, et peuvent ensuite être utilisés pour informer nos décisions : « c’est ainsi que naissent les bonnes idées ».

Ennui et productivité

Contre-intuitivement, l'errance mentale peut également nous aider à en faire plus. Dans Le livre du niksen – les bienfaits de l’oisiveté (sans culpabilité) sur notre santé, notre créativité et notre efficacité, Olga Mecking explique que nous n'exigeons pas de notre corps qu'il soit au maximum de ses capacités à tout moment de la journée, pourtant « nous nous attendons en quelque sorte à ce que notre cerveau fonctionne 24h/24 et 7j/7 ». La valeur que notre société accorde à la productivité signifie que nous continuons souvent à travailler, même lorsque nous nous apercevons que nous nous fatiguons, que nous sommes déconcentrés ou que nous commettons des erreurs. A l’inverse, faire des pauses nous rend plus productifs. La recherche montre ainsi un lien clair entre l'errance mentale et la réalisation des objectifs.

L’ennui, c’est le bonheur

Parce que l'errance mentale favorise la créativité, elle peut également avoir un effet positif sur l'humeur. Plus vous êtes créatif, plus vous êtes susceptibles de ressentir de la joie, et vice versa, selon Bar. L’ennui permettrait en outre à notre cerveau de traiter les émotions que nous ressentons. Ainsi, accorder du temps pour l'introspection pendant la journée peut aider à gérer ses émotions et à réduire l'anxiété. L’ennui serait-il donc la clé du bonheur ?

Attention néanmoins à ce que l’errance mentale ne se transforme pas en rumination, en ressassement, lorsque les mêmes pensées tournent en boucle. La différence ? Elle réside dans l’intention. Si l'errance mentale peut être liée à une augmentation de l'anxiété et de la dépression, les résultats d'une étude de 2019 suggèrent que l'errance mentale intentionnelle peut atténuer l'anxiété, la dépression et le stress.

l'ennui est bénéfique pour la santé mentale, mais les ruminations non controlées peuvent conduire à la dépression.png

Comment favoriser l'errance mentale

Vous êtes à présent convaincu de l’intérêt de l’errance mentale… mais l'idée de prendre le temps de ne rien faire dans un emploi du temps déjà chargé vous semble plus stressante qu'apaisante ? Voici quelques pistes pour accueillir l’ennui dans votre quotidien. 

Posez votre téléphone et arrêtez le multitasking

Evidemment. Faire deux choses à la fois induit une charge mentale qui met notre cerveau en surcharge, et une étude américaine a révélé que la présence des téléphones des participants limitait leurs ressources cognitives.

Les intrusions fréquentes des téléphones ont un autre inconvénient, dont on parle moins : elles empêchent nos esprits de dériver assez loin pour s’immerger dans une « réflexion vraiment riche, imaginative et approfondie », selon Erik Dane. Mettre son téléphone de côté ne garantit pas que vous vivrez une révélation, mais peut aider à créer les bonnes conditions.

S’occuper les mains pour libérer son cerveau

Pour Olga Mecking, faire « quelque chose qui garde vos mains occupées mais pas stressées » peut vous aider à vous mettre dans le bon état d'esprit pour laisser vos pensées dériver. Une tâche répétitive comme le crochet ou le désherbage peut fonctionner, tant que vous n'êtes pas sous pression pour la terminer.

Mettre de côté ses objectifs

Quelle que soit l’activité que vous utilisez comme support à votre errance mentale, n’y fixez pas d’objectif. Ainsi, marcher ou courir peut être un excellent moyen de laisser libre cours à votre esprit si votre intention est simplement de vous sentir bien ou de faire de l'exercice, selon Olga Mecking. Cependant, si vous vous entraînez en vue d’une course et que vous vous concentrez sur vos performances, vous ne pourrez pas lâcher prise.

Engagez-vous en douceur dans la pratique

Il n’y a pas de consensus sur la fréquence à laquelle vous devriez vous engager dans la pratique de l'errance mentale. Ne rien faire ne doit pas se transformer en une énième obligation stressante. Si la culpabilité vous empêche de relâcher l'accélérateur, il peut être judicieux de réexaminer vos valeurs. Notre société valorise la productivité et le travail acharné, ce qui fait selon Olga Mecking que beaucoup de gens « se sentent très, très mal quand ils ne font rien ».

Et si nous commencions à valoriser le temps libre et les loisirs, la détente et le farniente ? La prochaine fois que vous avez une urgence à gérer, commencez par vous infuser une tasse de Slow et prenez le temps de faire une pause...

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